Moi et ma prévention: 7 gays nous racontent comment ils se protègent (et protègent les autres)

Moi et ma prévention: 7 gays nous racontent comment ils se protègent (et protègent les autres)

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Préservatif, PrEP, TPE, TaSP, dépistage… Les moyens pour se protéger et prévenir les transmissions des IST, que l’on soit séropositif ou séronégatif sont multiples. Comment chacun se les approprie-t-il? Nous avons rencontré plusieurs personnes qui nous ont expliqué LEUR prévention et ont posé en photo pour donner une visibilité à leurs choix.

Victor, 22 ans

« Il y a deux ans maintenant, j’ai eu des rapports non-protégés avec une personne que je pensais être séronégative et qui s’est révélée en fait être séropositive et sans traitement, parce qu’elle était très mal informée. J’étais à l’étranger et c’est à ce moment-là que je me suis dit : quand tu rentres, il faudra passer à la PrEP parce que capote ou pas capote , il vaut mieux avoir un deuxième moyen en plus. Mais en toute honnêteté c’est rare que j’utilise encore la capote. Je suis beaucoup plus serein depuis que je prends la PrEP. Quand on met un préservatif, on fait toujours attention à voir si ça va craquer, on se demande si on en a une ou pas. Mes rapports maintenant sont plus tranquilles et plus spontanés.  »

Yakouba, 24 ans

« J’utilise la capote, sauf quand je suis en couple. Dans ce cas-là, on fait ensemble un dépistage et on arrête d’en mettre. C’est vrai que c’est un peu risqué, mais on le fait quand même. Je fais très souvent des tests. Tous les trois mois. Pour le VIH, je n’utilise que des autotests. La Prep pour l’instant, ça n’est pas pour moi. »

Quentin, 38 ans

« J’ai plusieurs types de prévention. J’utilise principalement la capote pour ce qui est de la pénétration. Pour ce qui est la fellation, je compte plus sur la PrEP et je m’adapte, je ne vais pas forcément jusqu’au bout, c’est pour ça que je parle aussi de réduction des risques. Je prends la PrEP depuis juin. L’ensemble de mes relations sexuelles ont presque toujours été avec préservatifs, jusqu’à il y a peu. J’ai commencé à avoir des rapports non-protégés et j’ai dû prendre des traitements d’urgence (TPE) il y a quelques années. Après plusieurs TPE, j’ai réfléchi, je me suis inscrit sur le groupe PrEP. J’ai discuté avec quelqu’un du CHU de Créteil qui m’a conseillé de prendre la PrEP pour m’éviter de faire des TPE à répétition. Je la prends à la demande, c’est plus simple que de la prendre en continu. Prendre la PrEP n’a pas changé grand-chose en termes de prise de risque, je dois le dire, mais si le préservatif craque, ce qui m’est déjà arrivé, je suis rassuré et je n’ai pas besoin de devoir faire un TPE pendant un mois. Je trouve bien tout le suivi, avec les tests de dépistage. »

Fred, 37 ans

« Je suis séropositif sous traitement, donc je suis indétectable. Ma prévention, c’est ce qu’on appelle le TASP. Je suis en couple avec une personne séronégative. On ne se protège pas forcément tout le temps. Lui est plutôt adepte de la capote, mais on sait que s’il n’y a pas de capote, ça n’est pas un problème. Quand je vois d’autres mecs, je fais attention aux IST et ma façon de faire attention c’est de me faire dépister fréquemment. Je fais un check up complet au 190 tous les trois mois. Je me préserve. Et je parle régulièrement de ces sujets sur mon blog.  »

Julien, 25 ans

« Je n’utilise que la capote. Je me suis déjà posé la question pour la PrEP, mais cela ne protège pas de tout, des IST, des hépatites. La capote ne protège pas de tout mais elle protège déjà davantage. Pour moi, avoir des rapports sexuels avec quelqu’un sans capote, c’est plutôt une sorte de privilège. Je n’aimerais pas le faire avec tout le monde. Je fais un dépistage complet tous les six mois. »

Thomas, 33 ans

« En couple, je ne mettais pas de capote. Depuis que je suis célibataire, je n’ai plus de pratique où la capote rentre en jeu — pas de sodomie pour parler clairement. Progressivement, j’ai commencé à faire les premières démarches pour accéder à la PrEP, avec toujours l’idée de maintenir la capote, mais c’est plus pour me rassurer moi que pour vraiment arrêter la capote. J’ai quelques partenaires qui sont déjà sous PrEP. Ce sont eux qui ont commencé à m’en parler. Et sur les chats, applis, on en parle aussi. C’est important, notamment pour avoir des retours d’expérience. Mon premier rendez-vous PrEP aura lieu le 6 décembre. J’attends cette date avec impatience. »

Kevin, 22 ans

« J’utilise, je pense, le moyen le plus courant : le préservatif. Je ne prends pas la PrEP, je n’ai pas assez confiance pour l’instant. Il m’est arrivé de prendre des risques, mais je n’ai pas fait de traitement d’urgence. J’ai fait des tests et j’ai eu la chance qu’ils soient négatifs. Mais c’est vrai qu’il faut faire attention aux risques. Et quand cela arrive, la seule personne en cause, c’est toi, pas les autres. Avant, je ne me faisais jamais dépister. Depuis que j’ai rejoint Afrique Arc en Ciel, je le fais deux fois par an par Trod pour le VIH et une fois par an pour toutes les IST avec une prise de sang, test d’urine et prélèvement anal. »

Cet article est rédigé par Hornet dans le cadre d’une campagne de Santé publique France.
Retrouvez toutes les infos sur la prévention sur http://sexosafe.fr/

 

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